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Un ou une coulisse ? ©Cléa Mosaïque
Un ou une coulisse ? ©Cléa Mosaïque
Un ou une coulisse ? ©Cléa Mosaïque

Une anecdote
 

Pour un même évènement qui allait se tenir en ces 

murs prestigieux et historiques, tout un petit monde s'affairait sans relâche depuis des semaines.

Le styliste bien sûr, celui que l'on nomme artiste, créateur, n'était pas spécialement remarquable, tantôt occupé à vanter son talent avec les questions toutes faites des journalistes, tantôt à stresser dans un coin et virevoltant pour répondre à tout un tas de petits réglages de dernière minute.

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Les modèles, aux visages affutés de poudres et de gras qui attendent dans un coin, dispersées entre les arbustes de la cour, petites fumée au coin du bec, leurs fenêtres numériques dans des mains fines et vernis. Telles de véritables créatures dotées d'une élégance inouïe, fabriquée et d'origine inconnue, c'est presque comme si leur conscience leur soufflait de ne pas trop en faire, de mesurer chacun de leurs gestes pour lesquels on les avait sollicité. Pour lesquels ont les congédierait sans scrupule. Pour lesquels elles acceptaient de jouer. On se dépêche, en place ! 

 

Le jour J, telle une petite fourmilière, c'est la tension d'avant un spectacle crucial qui palpite. Chacun se réuni, chacun a son rôle et montre ce visage excité mais sérieux des grandes responsabilités. Chacun de son côté puis rapidement tout se mélange, en trainant la patte et en se parant d'un beau sourire que l'on sort comme une carte d'événement d'occasion.

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Privilège des yeux rivés sans témoin gênant
 

Perchée là, entre les minutes et les mouvements qui s’effondrent lentement entre et dans chaque pose, j’observe. Je restais concentrée, yeux et oreilles en alerte, sans danger. Quand ils se penchent sur leurs feuilles, en soufflant ou en calme silence, le long de leurs crayons j’imaginent mes courbes qui glissent et se défont, à leurs guises, à leurs façons. Dans l’air chaud tranché de froid flottait presque, même que pour moi peut être, quelque chose du bel abandon.

 

 

 

« C’est ça qui est beau dans la lumière naturelle, il y a des moments »

 

« Il faut observer et être juste, pas se précipiter »

 

« Tu tartines trop, il faut être direct »

 

« Il faut être vif pour apprendre à être lent »

 

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Tête plongée dans sa mosaïque, mains ridées et agiles, fait mine de ne pas suivre les discussions autour. D'entre les tabourets on l'entend, sans bouger ses yeux. Presque. 

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"J'ai un souvenir de ma mère sur des photos dans ce motif, le même que ta robe. C'était pas dans la même matière. Ca me fait un drôle d'effet. " 

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