J'envoie un message naïvement à UNAE via instagram car je fais une story avec deux produits que je consomme pendant le confinement afin de garder la forme, dont la vitamine D3 de ce laboratoire. Je regarde des vidéos où ils expliquent leur parcours et engagement profond qui les a poussé à monter ce laboratoire exemplaire. Je lis avec fluidité les mails qu'ils envoient toujours au bon moment pour moi, car ils s'adressent aux personnes, toujours avec attention et bonne simplicité, et cela me donne foi. Le caractère pluriel est présent de manière singulière dans ce que je sens d'Emilie et de leur projet car ils allient le fond et la forme. Ce sont comme des voisins éloignés avec qui j'aurais beaucoup de joie et de cohérence à échanger longuement de vive voix, et sans doute agir aussi ! PS : minimaliste que je suis, je vous recommande leurs produits.
Pour entendre la version avec la voix, ouvre tes oreilles et le coeur...
Qu’est-ce qui t'émeut et te meut ?
Je suis une vraie émotive, donc ce qui m’environne entre en lien direct avec mes émotions. Ce qui m’anime, c’est la beauté brute et l’harmonie. C’est pourquoi la nature est ma première source d’émotion. La beauté c’est aussi celle des gestes gratuits et solidaires d’un humain vers un autre, cet instant suspendu où tout ce qu’il y a de meilleur en nous peut s’exprimer. La musique aussi, l’art dans sa globalité. La beauté, l’esthétisme provoquent en moi une résonnance qui balaye l’infini, les humains, tout ce qu’il a de plus fort et d’indicible en chaque chose. Je m’émerveille de tout, tout le temps. C’est un moteur qui me permet de faire feu de tout bois.
Qu'est-ce qui est au centre de ta vie aujourd'hui ?
Au centre du centre, mon clan, mes hommes. Mon amoureux et nos deux fils. Ils sont ma trame, ce pour quoi les choses prennent tout leur sens. Mes chats également.
Comment prends-tu soin de toi ? C'est quoi tes ingrédients ?
J’ai appris à prendre soin de moi. La vie s’en est chargée (rires). Je suis née avec une santé capricieuse, j’ai dû faire face à de nombreux problèmes de santé, parfois très invalidants. Passée l’émotion et la sensation de perte de repères, j’ai pris ces épreuves comme des cadeaux, une opportunité offerte par la vie de revoir ma copie et de prendre un rendez-vous avec moi-même. La vie est faite de contraintes, mais il est intéressant d’essayer d’y faire naitre des opportunités ; d’apprendre, de grandir et se rapprocher de ce qui est véritablement important. Avant cela, je crois que je ne m’étais jamais demandée ce que voulait dire « prendre soin de soi », ou alors, très superficiellement. Depuis, j’ai écouté, ralenti, accepté, cessé de vouloir me caler sur des rythmes impossibles et jouer la montre contre rien d’essentiel finalement. Je me suis ancrée dans un temps présent, au fur et à mesure de mon énergie disponible. Mon truc, c’est d’imaginer, de mesurer au début d’une journée de combien de « cuillères », de doses d’énergie je dispose. Et de faire en fonction. Je vais alors éviter de dépenser ce que je n’ai pas. Ce qui n’est pas simple, car au contraire, la fatigue peut nous faire exploser et gaspiller une énergie non disponible, à la fin on est rincé. Ce truc-là, je crois vraiment que c’est valable pour tout le monde, avec ou sans problèmes de santé. Au quotidien, je prends soin de moi de mille manières. La base de la base, bien manger, de bons aliments, bio, m’apporter du bon carburant. Cela peut paraitre évident, mais en vérité, donner à son corps des aliments sains et non trafiqués n’est pas toujours la première chose à laquelle on pense quand il s’agit de prendre soin de soi. Ensuite, je prends au quotidien des compléments alimentaires, et c’est quelque chose qui m’aide véritablement à maintenir un équilibre physique et mental, malgré les aléas du quotidien. Je marche en pleine nature, je m’abreuve de beaux paysages qui me ressourcent, et faire de la musique, rires et discuter avec mes proches, prendre un bain, me tartiner de tout plein de crèmes qui sentent bon (rires). Même dans la futilité il y a des gestes envers soi, et c’est probablement le plus important.
C’est quoi ton premier souvenir autour de la thématique { Santé et corps au naturel } du soin... ?
Mon premier souvenir est un souvenir d’enfance, instinctif. Ma mère nous faisait avaler à chaque saison des « potions » à base de plantes. Je ne comprenais pas grand-chose à tout cela, c’était comme des remèdes de sorcières, mais ça me plaisait. Ensuite, adolescente, je rencontrais ma meilleure amie qui utilisait des fleurs de Bach. Elle avait ouvert ce coffret remplit de petites fioles en verre aux noms mystérieux, elle m’avait fait un mélange et me l’avait donné. Les fleurs de Bach ne m’ont jamais quittées, mais ce n’est qu’avec le temps que je les ai vraiment comprises. Ce qui a tout changé et a marqué un tournant dans la compréhension de mon corps et de ma santé, c’est la rencontre avec mon homme. Ce que je ne comprenais pas avant cela a pris tout son sens avec lui. Avant cela, j’étais prise dans le labyrinthe thérapeutique, baladée de médecins infantilisants en traitements lourds et compliqués. Julien m’a donné les clefs pour me réapproprier mon corps, comprendre ce qui dysfonctionnait, comment en prendre soin, trouver mon propre équilibre de façon naturelle, respectueuse de mes besoins. À partir de là, ma vie a littéralement changé et je n’ai plus jamais eu le même rapport à mes problèmes de santé. Je ne me battais plus contre la maladie, autrement dit contre moi, j’ai fait avec, j’ai œuvré pour mon bien-être, et j’ai fait du bien à mon corps. À ma tête aussi, par la même occasion.
Une rencontre marquante qui fait que tu es là aujourd’hui ?
Mon amoureux, Julien. Il a été le précurseur de tout ce que je suis devenue aujourd’hui.
Qu'est-ce que tu aimes raconter de ton projet "UNAE" ?
Mon projet est une démarche globale. Il a du sens, il est cohérent et met en lien des ambitions qui ne sont pas assez souvent mises en synergie dans notre monde. L’idée au centre tout cela, c’est de faire du bon et du bien. Avec Julien, nous avions envie de faire plus que des compléments alimentaires, nous rêvions de créer des produits qui veulent et produisent du vrai bien aux gens, travailler dans la cohérence. Pour nous, il était inimaginable de fabriquer des produits destinés au bien-être, sans se soucier du bien-être des personnes qui travaillent avec nous, sans se soucier du bien-être de la planète sur laquelle nous vivons. Et nous avons intégré ce principe de fonctionnement à tout ce que nous faisons. Nous sommes partis de nous, de l’expertise de Julien, de nos envies et convictions, et voulions des produits que nous prendrions nous au quotidien. Si déjà nous arrivions à cela, c’était déjà très bien. De bons produits, surs, sains et bien conçus, que nous et notre famille, nos amis, pourrions prendre les yeux fermés. Et remettre la question de l’écologie au cœur de nos préoccupations, l’écologie dans son sens fondamental et holistique, en reconsidérant la notion d’écosystème. C’est ainsi que quand on parle d’écologie, on ne parle pas seulement du respect de la Terre, des animaux, de tout ce qui y vit, on parle aussi d’humains. Et quand on parle d’humain, qu’on gère une entreprise avec des gens qui y travaillent, on parle aussi de rythme biologique, de besoins et de respect. On parle d’un écosystème dans lequel on ne respire pas des colles chimiques dans des bureaux impersonnels et inconfortables, mais d’un environnement dans lequel on remet du beau, du sens, de l’humanité et de la bienveillance. Il me semble capital que les entreprises qui se créent aujourd’hui s’engagent non seulement fermement dans le respect de la planète, mais aussi dans le respect des humains qui y travaillent. Et pas à des finalités de performance, de greenwashing et autres démarches RSE, même si la RSE est tout à fait respectable. Quand on fait l’expérience et le pari un peu fou de faire les choses sans autre finalité que ce pourquoi on les fait, le bien-être à finalité de bien-être, humain ou environnemental, on va tellement plus loin que l’objectif qu’on s’était fixé. C’est quand on oublie la performance que l’on devient performant.
La minute révolte, c'est à quel(s) sujet(s) pour toi ?
Qu’est ce qui ne me révolte pas ? (Rires). Beaucoup de choses me rendent dingue, mais je crois qu’en tête, on pourrait trouver la perte de sens, l’absurdité et l’inertie. J’ai l’impression de vivre dans un monde qui ne se risque pas à la prise de conscience profonde, où l’on accepte de retomber dans les mêmes bourbiers, inlassablement. Comme si la vie n’était pas précieuse, alors que pour moi, c’est non négociable, il y a quelque chose à faire ici-bas, tant qu’on est vivant. J’ai du mal à comprendre qu’on puisse accepter l’inacceptable, troquer la liberté, le bon sens et l’essence même de la vie, pour sécuriser nos croyances et notre semblant de petits conforts. C’est compliqué car je n’aime pas me positionner en juge et servir du « y a qu’à faut qu’on », j’ai bien conscience que chacun fait comme il peut, avec ce qu’il a, au moment où il le peut. Tout comme j’ai bien conscience de n’être qu’en chemin, je ne suis pas un exemple, j’ai juste envie qu’on y aille tous ensemble. Ce qui me rend hors de moi, c’est que les puissants de ce monde savent très bien comment maintenir les esprits sous l’eau et utiliser les fragilités humaines pour assurer un immobilisme qui sert les intérêts de quelques-uns. C’est ainsi qu’on a des milliers de trains de retard en matière d’écologie.
La question que tu n'aimes pas que l'on te pose ?
Dans le cadre de mon projet, je dois dire que j’ai de la chance, car j’ai rencontré peu de sources d’agacement. Nous avons été plutôt bien accueillis dans notre petit village, et mis à part qu’il est encore surprenant de nos jours de voir une femme à la tête d’une entreprise, je n’ai pas à me plaindre. En revanche, s’il y a bien une question que je déteste que l’on me pose, c’est au sujet des enfants avec la fameuse « est-ce qu’il fait ses nuits ??? ». Je n’ai jamais compris cette obsession autour du sommeil des enfants ou de leurs acquisitions. Comme s’il fallait que tout soit une performance dans la vie, dès notre venue au monde. Globalement, je n’ai jamais compris l’obsession autour des mères, de leur façon de faire ou de ne pas faire, aux questions extravagantes, gênantes, culpabilisantes qu’on peut leur poser.
Quels sont tes apprentissages personnels à travers ce projet ?
Le tout premier apprentissage est sans doute le lâcher prise. Quand on se lance dans une telle aventure, les déconvenues sont innombrables. Le fait d’apprendre à lâcher prise là où je suis impuissante me permets de vivre beaucoup plus de joies et de savourer quand ça va bien, quand ça fonctionne. Les plus grandes claques ou peines me concernant ont toujours été humaines. Je découvre que plus j’en sais moins j’en sais. Je suis ok avec ça, c’est une règle que j’ai toujours plus ou moins accepté. Mais, quand on crée une entreprise comme la nôtre, avec des valeurs fortes, un vrai souci de l’humain, il y a mille occasions de se prendre les pieds dans le tapis. Il y a une forme de candeur dans l’envie de vouloir le bien de l’autre. On se dit qu’il suffit de le vouloir pour y arriver, et il faut accepter que ce ne soit pas toujours le cas. C’est ce qui rend l’aventure à la fois passionnante et complexe. Cela m’enseigne toujours plus d’humilité, de patience, de remise en question et d’accepter de donner ce que j’ai à donner même si parfois ça ne fonctionne pas comme je l’aurais espéré. Mais c’est ainsi qu’on avance et l’erreur est une bénédiction. Quand je me plante, je pousse.
Qu’est-ce que t'évoque l’image de la mosaïque ?
La mosaïque m’évoque plusieurs images. Celle des constellations qui mettent en lien des objets qui ne semblent pas être en liens de prime abord, un mélange de couleurs, de complémentarités et de différences dans un même tableau.
Maintenant, allons plus loin et parlons cash !
Si tu étais une question, tu te formulerais comment ?
Comment gères-tu le déséquilibre pour rester en équilibre ?
Quels sont les endroits où le mensonge peut s'évaporer ?
Je vois plus des états dans lesquels le mensonge peut s’évaporer, des états dans lesquels on retrouve notre animalité la plus profonde. Le premier truc qui me vient c’est l’accouchement, l’intellect tout ce qui va avec, comme l’égo, n’est pas connecté. C’est un moment de vérité absolue, un état profond où la rencontre avec soi-même est vertigineuse. Dans la vie, les états de fatigue, de peur panique, quand on est poussé dans nos retranchements, il reste l’être dans sa vérité nue, presque crue. On peut découvrir les gens, et se découvrir soi-même par la même occasion. En ce qui me concerne, le mensonge s’évapore quand je me sens aimée et en sécurité, ça peut m’arriver de vouloir prouver et de ne pas être dans mon authenticité quand je ne suis pas à l’aise.
Comment ça se passe entre l’énergie argent et toi ?
L’argent c’est un truc compliqué car l’argent, c’est toujours plus que de l’argent. J’ai toujours eu un rapport un peu émotionnel avec l’argent. J’ai grandi dans une famille qui n’en avait pas, ou de façon aléatoire, ça ne m’a jamais angoissée, mais par contre ça m’a toujours réconforté de pouvoir en dépenser. En cela, je n’ai jamais eu de notion ancrée de l’argent, ce qui ne fait pas de moi une excellente gestionnaire, je suis trop épicurienne sans doute ! (Rires). Ce qu’il y a de pénible avec l’argent, c’est que rien n’est fait pour que nous soyons en mesure de construire un rapport sain avec : ne pas en avoir est vécu comme une honte, celui qui en a devrait être coupable, qui le dépense est inconséquent et celui qui le garde est un égoïste. On y place une valeur morale et on y cristallise des émotions, alors qu’en fait, l’argent n’existe pas vraiment ; à l’état naturel, il n’y a pas d’argent, ça ne se mange pas, ça ne se cultive pas. C’est peut-être pour cela que j’ai du mal à prendre véritablement l’argent au sérieux.
Quelle place fais-tu au don dans ta vie ? Comment le vis-tu ?
Je suis plus douée pour les actions où il faut aider un gros coup. Les raisons sont multiples. Avec ma santé, ma fatigue chronique, m’impliquer tout le temps a toujours été difficile car il a toujours fallu négocier avec mon état. J’ai appris à ne pas déshabiller Paul pour habiller Jacques. Une raison secrète est que je suis une oursonne et que j’ai un peu de mal à trouver ma place dans les milieux bénévoles, les querelles d’égo, les soucis de communication, les interactions humaines pas toujours rigolotes me fatiguent vite. Quant à donner de l’argent, dès que je peux je le fais, mais j’ai tendance à commencer par agir autour de moi. J’ai du mal avec la « misère exotique », et me suis toujours questionnée sur ce type de démarche. À titre professionnel, nous reversons également une partie de nos bénéfices à des associations locales et engagées dans la protection de la biodiversité.
Imagine : Tu vas vivre le prochain trimestre sans carte bancaire, que ferais-tu ?
"Attends, je vais faire des réserves, et je reviens !" Plus sérieusement, je ne pas ce que je ferais, je crois que je serais un peu démunie au début, et comme on s’adapte à tout, j’apprendrais à me débrouiller.
Imagine encore : Tu hérites de 40 000€, qu’en fais-tu ?
J’achète une forêt et je la laisse tranquille.
Si tu devais partager 3 « endroits où être » avec des porteurs de projets que tu affectionnes particulièrement ce serait …
Faire l’expérience du co-développement avec Jean-Louis Perrod, c’est tellement précieux. Faire une retraite paisible à la rencontre de soi à Paimbleau, dans la drôme, avec Pierre Philippon. Et vivre la joie d’un coaching d’équipe animé par Philippe Chirade.
Pour suivre le projet UNAE et/ou pour passer commande, vous savez maintenant que c'est Emilie et Julien qui y mettent leur coeur et leur expertise, c'est par ici :
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Echangeons ? Tu peux proposer ton projet à caractère pluriel et singulier pour qu'il rejoigne mes sacoches à pépites, sur la thématique qui te fait écho aujourd'hui !
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