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Planche(s) Contact, (que vive) Deauville #article

Dernière mise à jour : 27 juin 2022


{ Évènement. Photographie. } Résidence à Deauville en été, vernissage en hiver.

De quoi on parle ?

Un festival de photo à Deauville

Modernité VS Héritage ?

Jeune création et des têtes d'affiches !

{ Cléa la spectatrice }

« Le vagabon arrive aujourd’hui et s’en va demain. L’étranger lui arrive aujourd’hui et reste demain » Goerg Simmel (lu dans le texte de la gagnante du Tremplin Jeune Talent, Felicia Simion)

« La forme des rochers. Du plastique ou des algues ? 
La beauté de la lumière, tôt ou tard, le nombre de coquillages qu’il y a pas en Italie. C’était une première pour moi de venir en mer du nord. » (retenu en discutant avec Anna Vivante)

Au dessus, le boucan des avions, un nuage sur deux, couvrent l’évènement. 
 « Je passe la parole ! Parlez fort dans le micro ! 
On poursuit la promenade ! »

À la 25e heure, j’y repense…

Les planches impénétrables. Le long du vent en bourrasques, à cette heure tardive encore, des photographes tentaient d’en immortaliser les ombres, l’immensité, les perspectives. Que sais-je. Le désert palpable de la ville était éclairée en abondance. Je m’aventurais au delà des dalles qui prenaient froid et soudain, plus personne. Les bateaux dormaient en points de lumière sur l’horizon, les lampadaires cramaient mon ombre pour la disperser. A revoir leur photos, c’est comme s’ils me murmuraient la même chose : On a cherché comment habiter cette ville, ces espaces entre colonnes, sable, casino et mondanités de circonstances. Jusque dans les HLM dont personne ne parle vraiment, ils et elles ont fouillé, observé et restitué. 
En deux petit fours et quelques coupettes ensuite, c’était plié ? 
Tout au long des planches, là où les audacieux ne font que demi tour après avoir laissé leur sous et sueurs, il y avait l’unique maison-bar qui agitait des couleurs fluo sur les danseurs éphémères, peu gracieux, énervés.
 Sur les planches, On s’y tordrait un peu les pieds. Les tables de bois tremblotaient à presque se demander quand allait cesser ce vacarme, pour qu’on les laissent greloter en paix. L’imposante demeure là bas, la doyenne sans doute, donnait l’illusion que quelqu’un l’habitait encore, avec ce reflet rouge sur une de ses vitres. Il se ternit. Les oiseaux ne volaient plus au dessus de son toit pointu. En face d’elle, un mur blanc fissuré éclairé beaucoup trop fort, pour rien. Qui a oublié de ranger ce bout de décor ? 
Le ciel ne pouvait fermer l’oeil : toute l’énergie lumineuse de la ville déteignait sur son blanc crème, épaisseur de nuit. Sur le rivage, les vagues se voyaient très nettement dans ce faux noir, brillaient presque comme pour crier au secours, roulant sans cesse sans atteindre la balade. Sous ce ciel mousseux, assis là, on pouvait attendre la lune.

Des giclées sur le velux, en torrent soudain. Dehors, se réveille Deauville sous sa fine pluie normande. Des talons dans l’escalier raisonnent et s’en vont. Le maitre d’hôtel lui a repris ses clés provisoires. C’était le retour en ligne presque droite, jusqu’à la boulangerie, les clémentines du marché et les mats dressés du port, pieds dans les algues molles du ponton. Sur le chemin, une barrière croquée, des volets vert d’eau fermés ou rouges entre-baillés.

C’est dimanche, on a changé d’heure.



Festival Planche(s) Contact

Vers le travail photo de mes coups de coeur

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“ La prochaine fois, tu viens ?! “

Cléa Mosaïque

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